Un couple marié

La particularité du mariage chrétien, par rapport au mariage civil ?
C’est un engagement de l’un envers l’autre pour la vie !
Mais en plus, le jour de votre mariage, Dieu s’engage avec vous. Si vous le voulez, il vous donnera la force de vous aimer toujours.

L'arrivée de l'enfant

C’est toujours une aventure marquant une nouvelle étape. Une aventure le plus souvent source de joies nouvelles !
Mais l’arrivée de l’enfant bouscule à trois niveaux :

  • dans la personne qui devient père ou mère
  • dans le mode de vie du couple
  • dans sa relation.

L' étape de l'arrivée de l'enfant :

  • Le premier enfant transforme les conjoints en parents. C’est un bouleversement intérieur. Devenir parent fait ressurgir des émotions vécues lorsque l’on était soi-même enfant. En chacun se réveille alors l’enfant qu’il a été. Ce réveil peut être heureux ou douloureux.
    Beaucoup de jeunes couples, aujourd’hui, ont du mal à être parents. Ils sont débordés par leurs enfants très petits. Ils n’arrivent pas à exercer sereinement une autorité légitime.
    Ces difficultés ont des répercussions sur le couple, à propos de la place de chacun : “Tu démissionnes”, “Il faut que tu sois plus autoritaire”… injonction paradoxale : “Je veux que tu sois un père ! … sous-entendu, comme je le veux”.
    Tout ceci entraîne conflit, confusion, souffrance et interroge sur ce que c’est qu’être père, qu’être mère, de quels modèles chacun est porteur, qu’en garder, qu’en jeter…

Le mode de vie, lui aussi subit des bouleversements :

  • comment faire place à ce nouveau venu, avec des horaires plus réguliers, moins de liberté de mouvement, d’improvisation…

L'enfant arrive tardivement :

  • l’âge moyen au premier enfant a dépassé 30 ans pour les femmes en France. Quand l’enfant arrive, le couple vivait ensemble depuis plusieurs années, sans enfant. Réduire sa liberté est difficile, parfois impossible, pour certain(e)s. L’enfant oblige, de plus, à un remaniement dans le mode de relation du couple : Une partie de l’attention qui était donnée au partenaire, est reportée sur l’enfant. Celui-ci devient le centre de la famille, l’objet de la sollicitude et des soins. Les deux conjoints vont donc être obligés de se repositionner l’un par rapport à l’autre. Ce passage de deux à trois peut provoquer des sentiments d’abandon, d’exclusion, de rejet, surtout chez l’homme. Souvent, les mères sont perçues par les pères, comme trop proches de l’enfant, fusionnelles, pendant trop longtemps…

 

Est-ce la femme qui ne sait pas donner sa place au père ?
Est-ce l’homme qui ne sait pas prendre sa place de père ?
A chacun d’interpréter…

Ce qui est certain, c’est que la question du père et de son rôle est aujourd’hui très importante : Comment revaloriser sa place ? Comment la réinventer dans notre société qui n’est plus patriarcale ?

De plus, chacun, dans le couple a une idée de ce que doit être un père ou une mère, en référence avec son propre vécu familial. Comment inventer une parentalité originale et propre à couple-là, à cet enfant-là ?
Ce passage qui remet fondamentalement le couple en question peut le fragiliser parfois jusqu’à la rupture.
Comment va s’organiser la relation : un couple homme-femme qui a des enfants ou un couple femme-enfants qui se passe de l’homme ?

Aujourd'hui, une nouvelle problématique se fait jour dans la parentalité :

La grossesse vient mettre en évidence la différence des sexes. En effet, il semblerait actuellement, que ces couples qui vivent ensemble depuis plusieurs années, sont parfois avant l’arrivée d’un enfant, dans l’illusion de l’absence de différence entre les hommes et les femmes : On fait tout ensemble, on privilégie tous les deux la carrière professionnelle, on fait du sport ensemble. La grossesse va effacer cette illusion. L’enfant oblige à renoncer à l’illusion de l’identique. Vont alors se poser des questions : A quels renoncements obligent cette acceptation des différences ? Comment sortir de la toute-puissance d’être “tout”, pour être homme ou femme ? Comment renoncer aux privilèges réels ou imaginés de l’autre sexe ? L’homme et la femme sont concernés par ces renoncements, pour assumer leur propre sexe.

Si ce passage se vit paisiblement, si ce réaménagement peut se faire sans que l’un se sente sacrifié ou abandonné, alors une étape importante est franchie : le passage du couple gémellaire à la famille différenciée où l’altérité est possible pour l’homme et pour la femme. Les enfants pourront alors se positionner dans leur sexualité, et grandir.

A visiter :
www.cairn.info/revue-dialogue-2005-3-page-69.htm