Un couple marié
La particularité du mariage chrétien, par rapport au mariage civil ?
C’est un engagement de l’un envers l’autre pour la vie !
Mais en plus, le jour de votre mariage, Dieu s’engage avec vous. Si vous le voulez, il vous donnera la force de vous aimer toujours.
Couples en espérance d’enfant
« Donne-moi des fils ou je meurs » implore Rachel dans le livre de la Genèse (30,1). La souffrance des couples en espérance d’enfant concerne aujourd’hui un couple sur six. Alors que la stérilité désigne l’impossibilité d’avoir un enfant naturellement, l’infertilité est le fait de ne pas avoir mené une grossesse à terme après un an d’essais.
Au-delà des causes potentielles d’infertilité (troubles de l’ovulation, endométriose chez la femme ou sperme non fécondant chez l’homme par exemple) et du facteur de l’âge au moment du souhait de démarrer une grossesse, c’est la souffrance des couples qui est centrale. Doute, colère, sentiment d’infériorité, repli sur soi, culpabilité, mise à l’épreuve du couple, difficultés sexuelles… Le désir viscéral d’enfant et la déception mensuelle de ne pas voir de grossesse arriver peuvent être vifs.
Pour l’entourage qui ne connaît pas forcément la réalité de la situation du couple, et même quand c’est le cas, il est difficile de trouver la bonne posture.
Dans son livre : Une grossesse tant désirée, la philosophe Marie Cabaud-Meaney, qui a eu une petite fille neuf ans après son mariage et est également confrontée à l’infertilité secondaire, donne des conseils à l’entourage concernant les pièges à éviter :
- Tout d’abord, ne pas donner de conseils. Si la personne en parle, une simple écoute pleine de compassion suffit, ou avec un mot : « Je suis profondément désolé que tu souffres autant. »
- Si le couple n’en parle pas, il a de bonnes raisons, donc mieux vaut ne pas aborder le sujet et encore moins se montrer curieux.
Une forte tentation du couple confronté à l’infertilité est la division :
- D’une part parce que les unions conjugales peuvent être soumises à une logique uniquement procréative et perdre leur dimension de communion spirituelle.
- D’autre part, l’homme et la femme souffrent différemment, notamment parce que la femme est appelée à vivre la maternité dans son corps en portant l’enfant, ce qui n’est pas le cas de l’homme. Chacun peut se replier, au lieu d’encourager l’autre à extérioriser sa douleur. C’est pourquoi il est important que les rendez-vous médicaux se fassent ensemble, car c’est une infertilité commune – « Et tous deux deviendront une seule chair » (Mt 19, 5) – et non celle de l’un ou de l’autre. Montrer à l’autre sa valeur et rire ensemble des difficultés permet aussi d’avancer. Il peut être utile de rencontrer un conseiller conjugal et familial pour en parler, en toute confiance.
L’expérience de l’infertilité peut donc aussi rapprocher les époux : « Le positif de cette situation est que nous avons vraiment appris à communiquer avec mon mari, et non plus à juste se parler, raconte Charlotte. Un peu de manière forcée certes, mais pour tenir bon, il faut pouvoir vraiment se dire les choses, se soutenir alternativement… Nous nous rendons maintenant compte d’un énième décalage avec les couples de notre génération : c’est que nous communiquons de manière beaucoup plus fine et ciblée, et souvent vraie. »
A visiter :
- Article paru dans la revue Zélie
- Une grossesse tant désirée de la philosophe Marie Cabaud-Meaney éditeur : Pierre Téqui